La 9ème semaine de GS (11ème SA) apporte avec elle une bonne nouvelle pour maman : les symptômes de la grossesse commencent à disparaître petit à petit. La future maman entamant désormais le troisième mois de grossesse, son ventre continue de s’arrondir tout doucement pour faire d²²e place à un utérus de la taille d’un petit pamplemousse. Les nausées matinales diminuent sensiblement au fur et à mesure de l’évolution de la grossesse ; tandis que du côté de bébé, la transformation cède sa place au développement et à la croissance. Tous les organes du fœtus (désormais, on l’appelle ainsi) sont opérationnels, ce que la future maman ne manquera pas de découvrir pour la première fois au cours d’une échographie prochaine.

9ème semaine de GS : comment se porte le bébé ?

La queue embryonnaire qui traîne derrière le futur bébé de 4 centimètres a finalement disparu, permettant ainsi une apparence résolument plus humaine. Les lobes d’oreilles miniatures sont maintenant présents, la pointe du nez est visible de profil et les paupières de bébé sont complètement formées. Bien que ses yeux soient encore fermés, ses paupières s’ouvriront vers la 28ème semaine.

En parallèle, bébé a commencé à tester ses articulations, à se plier et à se tortiller les épaules, les coudes, les poignets, les genoux et les chevilles. En fait, certains bébés peuvent avoir le poing droit maintenant et même mettre leur main dans la position de succion du pouce. Mais il faut toutefois attendre quelques semaines avant d’avoir la capacité de sucer. En tout cas, tous ces mouvements s’observent facilement sur une échographie, mais la future maman ne peut ressentir cette activité in utero avant plusieurs semaines.

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À la 9ème semaine de GS (11 semaines d’aménorrhée), le cœur de bébé est maintenant divisé en quatre chambres distinctes et des valves commencent à se former. Se développent alors rapidement : nerfs, muscles, système digestif du bébé avec ses intestins allongés et même de minuscules dents. Les caractéristiques de la reproduction interne, telles que les testicules et les ovaires, commencent à se former cette semaine, bien que le sexe de bébé ne puisse toujours pas être déterminé par une échographie.

9 semaines de grossesse, 11 semaines d'aménorrhée
9 semaines de grossesse, 11 semaines d’aménorrhée

11ème SA : comment se porte la maman ?

Les émotions n’en finissent pas de submerger la maman tout au long de ces 9 semaines de GS. Mais il faut savoir qu’elle n’est pas seule : d’une manière générale, les sautes d’humeur frappent le plus durement entre la semaine 6 et la semaine 10, revenant au troisième trimestre alors que la maman se prépare déjà mentalement et physiquement à l’accouchement.
Des sautes d’humeur sont donc attendues, un symptôme stimulé, en partie, par les fluctuations des œstrogènes et de la progestérone. Ces changements hormonaux peuvent affecter le taux de neurotransmetteurs dans le cerveau. Aussi, les facteurs de stress physiques et émotionnels de la grossesse, de la fatigue et des changements de métabolisme peuvent tous contribuer à ces hauts et bas.

Il faut cependant souligner que lorsque des troubles récurrents d’humeur surgissent pendant la grossesse, une affection thyroïdienne non diagnostiquée peut également être mise en cause. Ce cas est très courant pendant la grossesse et ne fait pas nécessairement l’objet d’un diagnostic ni d’un traitement. Il faut seulement s’assurer d’en parler ouvertement avec un professionnel de la santé.

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Si l’humeur est susceptible de changer au cours des 11 semaines d’aménorrhée, il en va de même pour les seins de la maman. Si la sensibilité des seins est souvent l’un des premiers signes de la grossesse, on remarquera peut-être encore plus de changements, comme une augmentation du volume, des douleurs et des démangeaisons des seins. La raison en est double : premièrement, les glandes productrices de lait se dilatent et se préparent déjà à allaiter bébé. Deuxièmement, le cocktail d’hormones d’œstrogène, de gonadotrophine chorionique humaine (hCG), de progestérone et de prolactine, qui contribue à la production de lait maternel, est en plein travail et favorise la croissance du tissu mammaire. Lorsque la peau s’étire, elle peut devenir irritante. Cet élargissement rapide se poursuivra pendant encore un mois environ. Aussi, on observera probablement des veines bleues qui serpentent sur les seins de la femme enceinte.

9ème semaine de grossesse : quand faut-il s’inquiéter ?

Si les sautes d’humeur durent plus de deux semaines et ne semblent pas s’améliorer, et/ou si l’appétit ou les heures de sommeil sont importants, il est indispensable de faire appel à un professionnel de la santé mentale.
Mais il n’est absolument pas nécessaire d’attendre que ces critères soient remplis pour obtenir de l’aide, disent les psychologues spécialistes de la reproduction. En cas d’inquiétude ou de troubles d’adaptation, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide pour éviter toute mauvaise surprise. Bien entendu, cette recommandation est valable pour toutes les femmes enceintes, mais surtout pour celles qui ont des antécédents de dépression, d’anxiété, ou tout autre trouble de l’humeur.

Future maman

9ème semaine de grossesse : les prochains rendez-vous santé

Lors de la première visite prénatale, le professionnel de santé a probablement parlé des dépistages du premier trimestre pouvant être effectués jusqu’à la semaine 14. Il s’agit d’une combinaison de tests sanguins et d’une échographie spéciale permettant de détecter les marqueurs du syndrome de Down. Pour certaines femmes considérées à haut risque en matière d’anomalies chromosomiques, d’autres solutions de dépistage et de test diagnostique seront abordées, telles que :

  • Test ADN (également appelé test prénatal non invasif), qui est un test sanguin simple permettant de détecter des fragments d’ADN fœtal dans votre sang.
  • Échantillonnage de villosités choriales (CVS), où une aiguille peut être insérée dans l’abdomen afin d’examiner des cellules spécifiques de votre utérus afin de diagnostiquer des troubles chromosomiques.
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Les tests de dépistage sont généralement proposés à toutes les femmes de moins de 35 ans, tandis que les tests de diagnostic sont proposés aux femmes de plus de 35 ans. Si le test de dépistage montre un risque accru de survenue d’un problème chromosomique, un test de diagnostic, tel qu’une amniocentèse ou un SVC, serait recommandé.