Depuis des siècles, les cheveux sont perçus comme le symbole de la beauté et de la puissance. Une chevelure abondante et vigoureuse est généralement associée à une personne remarquable et charismatique. De toute évidence, la chute de cheveux n’est pas perçue comme un cadeau pour la plupart des hommes et des femmes. Pourtant, il s’agit d’un phénomène commun à tout le monde : toute personne perd chaque jour entre 60 et 100 cheveux. Certes, cette perte de cheveux peut être passagère, mais peut aussi persister en raison d’un déséquilibre hormonal ou encore résulter d’une carence en nutriments, voire d’une pathologie.

L’alopécie androgénétique

À un moment de sa vie, tout le monde connaît des chutes de cheveux passagères. L’automne en particulier est une saison connue pour faire tomber les cheveux. Mais lorsque la chute s’étend sur une plus longue période, on parle alors d’alopécie androgénétique, une pathologie qui réduit l’épaisseur du cheveu ainsi que son espérance de vie. Bien connu des hommes, ce phénomène n’épargne pas non plus la gente féminine, bien que les femmes en soient un peu moins consciente. La prévalence de la chute de cheveux chez les femmes est en nette progression, et les causes de ce nouveau phénomène sont désormais identifiées. Entre désordre hormonal, ménopause, grossesse, stress, choc psychologique… Tous ces facteurs contribuent à la perte des cheveux.

Automne

Un même mécanisme chez les hommes et les femmes

Si les hommes accordent davantage d’importance à la chute de leurs cheveux, le phénomène lui-même est déterminé par le même mécanisme. Les professionnels de santé s’accordent sur un point : c’est la testostérone qui est en cause. Cependant, les hommes et les femmes qui perdent leurs cheveux ne possèdent pas un taux de testostérone anormal. Ce sont seulement les cellules de leur cuir chevelu qui sont plus sensibles aux variations du taux de testostérone.

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Si la cause de l’alopécie est la même, les manifestations de la chute de cheveux sont cependant différentes pour les deux sexes. Alors que chez les hommes, l’alopécie se manifeste généralement sur la tonsure et les temps, pour la femme, la chute se répand uniformément sur tout le cuir chevelu. De plus, la chute est plus discrète chez les femmes en raison de leurs coiffures et de leurs cheveux plus longs. De quoi être tenté d’ignorer les cheveux que l’on retrouve au fond de la baignoire.

Les différentes manifestations de la calvitie

Il existe de nombreux types de pertes de cheveux, et les plus courants sont passagers et dus au changement de saisons. Ainsi, l’automne ne fait pas que tomber les feuilles, et les hommes comme les femmes peuvent voir leurs cheveux chuter anormalement. Toutefois, ces chutes passagères ne durent pas longtemps, et une chute qui s’étend au-delà de 3 mois devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Ainsi, concernant la calvitie (ou alopécie androgénétique), c’est l’espérance de vie du cheveu lui-même qui risque de souffrir. Dans ce cas, deux phénomènes peuvent se présenter :

  • après chaque chute, le cheveu repousse de plus en plus fin ;
  • le cheveu finit par ne plus repousser du tout.

Bien évidemment, cette dernière forme de perte de cheveux, qui semble plus définitive, est plus courante chez les hommes que chez les femmes. Et la raison en est tout simple : ce sont les hormones masculines qui augmentent la prévalence de la perte de cheveux chez les hommes.

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Dans la plupart des cas, la perte des cheveux, en cas de calvitie, se manifeste de façon lente et diffuse. Ce sont alors les hormones masculines présentes dans le sang qui sont en cause : la testostérone se transforme en dihydrotestostérone, ce qui a pour effet de ralentir la croissance du cheveu. La dihydrotestostérone active alors le follicule du cheveu et l’amène de façon prématurée à la vieillesse.

Le traitement de l’alopécie

Chez les hommes, le traitement de l’alopécie consiste essentiellement à des médicaments, dont le finastéride qui agit sur la prostate et la production de testostérone. Cependant, si le finastéride est bien connu pour son efficacité sur la chute des cheveux, il a des effets nocifs sur les fœtus mâles, s’il est absorbé par une femme enceinte. Voilà pourquoi les professionnels de santé recommandent aux hommes qui prennent du finastéride de protéger leurs relations sexuelles avec une femme susceptible d’être enceinte. Il est d’ailleurs déconseillé aux femmes en âge de procréer de prendre du finastéride, d’autant que l’efficacité du médicament a été très peu étudiée.

De quelle solution disposent donc les femmes qui veulent venir à bout de leur alopécie ? En tout cas, des solutions existent, comme en témoignent les avis déposés par les femmes qui ont réussi à vaincre la chute de leurs cheveux. Certains médicaments peuvent être appliqués sur les cheveux, mais encore une fois, leur efficacité n’a pas fait l’objet d’étude approfondie. De son côté, la greffe de cheveux s’avère beaucoup plus convaincante chez les femmes que chez les hommes, car elle est plus discrète et camouflée par la chevelure.

Homme dégarni

Dans tous les cas, une consultation chez le dermatologue est recommandée afin de remonter aux sources de la chute des cheveux. En effet, seul un examen médical permet de déterminer si la chute résulte d’un déséquilibre hormonal, d’une carence en nutriments et minéraux, ou encore s’il s’agit d’une pelade ou de la teigne.

  Eczéma

Autant dire qu’il n’existe aucun traitement qui s’avère efficace à long terme pour lutter contre la perte de cheveux. C’est le cas par exemple de l’alopécie androgénétique, pathologie qui doit être éradiquée à la source.

Par ailleurs, il existe quelques moyens pour prévenir la chute des cheveux. Si le fait de se laver les cheveux quotidiennement n’a pas d’effet sur la calvitie, le fait d’éviter les tractions et pressions dues à certaines coiffures peut, en revanche, ralentir le processus. En outre, des compléments capillaires ou des poudres camouflantes peuvent contribuer à mieux vivre sa calvitie. Enfin, en cas de calvitie, il est préférable d’éviter l’exposition prolongée au soleil ainsi que les risques accrus de cancer de la peau sur le cuir chevelu.