La solution saturée d’iodure de potassium, le SSKI est utilisé pour desserrer les voies respiratoires et évacuer le mucus. Ce médicament est également utilisé avec d’autres antithyroïdiens pour préparer la glande thyroïde à une exérèse chirurgicale, pour traiter l’hyperthyroïdie et pour protéger la thyroïde dans une situation d’urgence radiologique. Il agit en réduisant la taille de la glande thyroïde et en diminuant la quantité d’hormones thyroïdiennes produites.
Quelles sont les maux traités par le SSKI ?
Le SSKI peut servir à une diversité d’applications. A leur nombre, on compte :
- l’évacuation des voies respiratoires
- le traitement de l’hyperthyroïdie
- la protection contre l’irradiation
- la lutte contre la carence en iode
- la lutte contre les mycoses
Ce médicament est un puissant expectorant. Pour les personnes souffrant de troubles respiratoires, le SSKI peut augmenter la teneur en eau du mucus, ce qui permet de l’expulser plus facilement. Il peut être utilisé dans les situations d’urgence d’hyperthyroïdie, une situation caractérisée par la libération de quantités excessives de thyroxine. L’application de l’iodure de potassium arrête la sécrétion de cette hormone.
Les gens ont utilisé l’iodure de potassium pendant des siècles pour traiter une variété de troubles de la peau. La recherche actuelle soutient que le SSKI peut être le seul choix pour les désordres infectieux et les rougeurs-connexes pour lesquelles d’autres approches ont échoué.
L’iodure de potassium peut fournir une protection immédiate contre un événement radioactif. Puisque la thyroïde ne peut pas faire la distinction entre l’iode stable et l’iode radioactif, prendre du SSKI peut saturer la thyroïde avec de l’iode stable, ce qui empêche celle-ci d’absorber l’iode radioactif.
Comment utiliser le SSKI ?
Il faudra prendre ce traitement anti-hémorroïdaire par voie orale avec un grand verre d’eau (240 millilitres), selon les directives du médecin ou celles des responsables de la santé et de la sécurité publique. Pour éviter les maux d’estomac, il faudra le prendre après les repas ou avec de la nourriture. Il faudra boire beaucoup de liquides avec ce médicament, sauf indication contraire.
On utilisera le compte-gouttes fourni avec la bouteille ou une cuillère pour mesurer la dose correcte. Ce produit peut être mélangé dans l’eau, le lait ou du jus de fruit avant la prise. Il faudra cependant éviter d’utiliser ce médicament si la solution devient jaune-brunâtre.
Le dosage est basé sur la condition médicale du patient et sa réponse au traitement. Chez les enfants, le dosage est également basé sur l’âge. Il ne faut pas augmenter la dose ou la durée du traitement sans s’en référer au personnel médical.
En cas d’urgence radiologique, il ne faut prendre ce médicament que si les responsables de la santé publique le demandent. Il faudra commencer le traitement dès que possible pour une meilleure protection. On prendra ce médicament une fois toutes les 24 heures. La durée du traitement sera déterminée par les responsables de la santé publique et dépendra de plusieurs facteurs comme la persistance des radiations, la grossesse, l’allaitement ou le fait d’être un nouveau-né.
Quels sont les effets secondaires ?
Au nombre des effets secondaires les plus graves on compte :
- Les signes d’une réaction allergique (éruption cutanée; urticaire; démangeaisons; peau rouge, enflée, cloquée ou pelée; respiration sifflante; une oppression dans la poitrine ou la gorge; une difficulté à respirer, à avaler ou à parler; un enrouement inhabituel; ou un gonflement de la bouche, du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge
- Des difficultés à avaler ou à parler
- Une respiration sifflante ou la toux
- L’essoufflement
- Un rythme cardiaque qui ne semble pas normal
- Une douleur de poitrine
- La fièvre et des douleurs articulaires
- Un gonflement du cou
- Un gonflement dans les bras ou les jambes
- Une sensation de lourdeur dans les bras ou les jambes
- Des selles noires, goudronneuses ou sanglantes
- Des vomissements sanguinolents
- Une sensation de brûlure, d’engourdissement ou de picotement
- Une grande fatigue ou une grande faiblesse
- La confusion
- Un très violent mal de tête, un goût de métal, des dents et gencives douloureuses, une brûlure de la bouche ou de la gorge, une irritation des yeux, un gonflement des paupières ou une irritation de la peau
Quelles sont les précautions à prendre ?
Avant de prendre l’iodure de potassium, il faudra signaler au médecin ou au pharmacien si on est allergique à l’iodure de potassium; ou à l’iode; ou si on a d’autres allergies. Ce produit peut contenir des ingrédients inactifs pouvant provoquer des réactions allergiques ou d’autres problèmes. Il faudra en parler au pharmacien pour plus de détails.
Ce médicament ne doit pas être utilisé par ceux qui ont certaines conditions médicales. Avant d’utiliser ce médicament, il faudra signaler au médecin ou au pharmacien les pathologies suivantes:
- Une attaque ou une aggravation de la bronchite
- Une dermatite herpétiforme
- Une vascularite hypocomplémentémique
- Une maladie thyroïdienne nodulaire
- Une maladie cardiaque.
Les antécédents médicaux suivant devront être obligatoirement signalés :
- Goitre multinodulaire
- Maladie de Basedow
- Thyroïdite auto-immune hyperactivité thyroïdienne
- Tuberculose
- Taux sanguin élevé de potassium
- Maladie rénale
- Maladie d’Addison,
- Myotonie congénitale
La prudence est recommandée lorsque ce médicament est administré aux nouveau-nés de moins de 1 mois. Le traitement pendant plus d’un jour doit être évité car des doses répétées augmentent le risque de blocage de la fonction thyroïdienne, ce qui peut affecter le développement du cerveau du nouveau-né. Les bébés traités devront subir des tests de la fonction thyroïdienne.
Pendant la grossesse, ce médicament ne doit être utilisé qu’en cas de nécessité absolue. Le traitement pendant plus d’une journée doit être évité car des doses répétées augmentent le risque de blocage de la fonction thyroïdienne chez le bébé à naître, ce qui pourrait causer des dommages. Si un traitement est nécessaire pendant plus d’un jour, il faudra discuter des risques et des avantages avec le médecin.
La prudence est recommandée lorsque ce médicament est utilisé par les femmes qui allaitent. Ce médicament passe dans le lait maternel. Le traitement pendant plus d’une journée doit être évité, car une administration répétée augmentera le risque de blocage de la fonction thyroïdienne chez le nourrisson. Cet effet peut causer des dommages, en particulier chez les nouveau-nés de moins d’un mois.