La cystite, que l’on appelle plus généralement « infection urinaire », est un problème de santé qui touche de nombreuses femmes adultes. Mais, si ces femmes connaissent souvent les maux douloureux qui l’accompagnent et quelques astuces pour la guérir (consommer de l’eau, prendre des probiotiques, essayez le cranberry…), elles restent indécises sur les raisons de l’arrivée de la cystite.

Pourtant, cette infection n’est pas une fatalité. Pour ne plus jamais en attraper, la prévention est essentielle, notamment après un rapport sexuel. En effet, près de 4 cystites sur 5 surviennent à la suite d’ébats.

Quel est le rapport entre la cystite et les rapports sexuels ?

Le vagin de la femme et le méat urinaire se trouvent proche de l’anus. Or, cette partie de l’autonomie est une grande réserve de bactéries et de parasites. Lors d’un rapport sexuel, ces derniers ont tendance, lors des mouvements réalisés en faisant l’amour, à être envoyés dans l’orifice urinaire. Infecté, il peut déclencher les syndromes de la cystite.

Flora, blogueuse sur la sexualité, nous livre des conseils :

« Après avoir compris que mes cystites récurrentes étaient principalement liées à mon activité sexuelle, je me suis largement renseignée sur le sujet. J’ai notamment appris que lors des pénétrations avec le sexe, avec le doigt ou même durant des mouvements de la langue du partenaire, il ne faut jamais passer de l’anus au vagin car cela augmente considérablement. Si vous avez un préservatif, ils sont encore plus élevés avec les bactéries restantes sur le latex.

Depuis, j’adapte le déroulement de mes rapports pour éviter ces situations ou, même si cela fait descendre momentanément la chaleur, je demande à mon partenaire de se laver le sexe ou de changer de préservatif. Cette simple astuce a fortement diminué mes cystites. »

4 cystites sur 5 apparaissent après un rapport sexuel

4 cystites sur 5 apparaissent après un rapport sexuel

Attention à ne pas abîmer votre flore vaginale après le rapport

Si vous êtes soucieuse de votre hygiène, il y a de fortes chances pour que vous filiez à la douche après le rapport. Aucune femme n’aime rester avec le sperme coulant de son partenaire ou l’impression peu agréable de l’effet collant du lubrifiant qui sèche.

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S’il s’agit d’un bon réflexe, montrez-vous douce lors de la douche. En mettant un produit inapproprié sur votre vagin et/ou en frottant trop fortement avec ou sans gant de toilette, vous nuisez à votre microbiote vaginal. Aussi appelé « flore vaginale », cet ensemble de bactéries positives participe aux défenses immunitaires de votre vagin. En le malmenant, vous tuez les bonnes bactéries et laissez ainsi votre sexe et votre orifice urinaire plus sensibles aux infections, dont les cystites.

Le mieux est de filer aux toilettes dès la fin du rapport pour faire un pipi. L’urine qui tombe sera accompagnée d’une bonne partie des bactéries attrapées durant le rapport. Ensuite, lorsque vous êtes sous la douche, choisissez un soin intime. C’est moins agressif que le gel douche pour le corps. Puis, pensez à bien vous essuyer avec une serviette (qui est régulièrement changée) car l’humidité aide à la prolifération des bactéries.

Pendant les heures qui suivent le rapport sexuel, consommez de l’eau. Avec plus d’eau dans votre corps, vos urines sont de meilleure qualité et les risques de cystite diminuent.

Idéalement, il est bien d’avoir une routine similaire avant l’acte sexuel. En effet, l’homme peut avoir des bactéries sur son sexe avant la pénétration, encore plus s’il se montre peu soucieux de son hygiène corporelle au quotidien ou s’il sort d’une longue journée de travail.

Ces bons réflexes ne seront pas uniquement utiles pour la cystite, mais pour une myriade d’infections et de maladies du vagin.