Quand on me demande pourquoi le glossaire du social existe, j’explique que l’objectif du projet est de permettre la compréhension de textes un peu «techniques» à de non-initiés.

En réalité il y a deux anecdotes qui m’ont poussé à me lancer dans ce projet.

Langue de bois

La première c’est produite il y a quelques années. j’étais à l’époque responsable communication d’une fédération associative, et j’avais été invité à suivre une conférence sur la mise en œuvre de la loi cadre contre l’exclusion.
Un des intervenants avait, en l’espace de 5 minutes de son exposé,utilisé un cinquantaine de sigles, liés aux domaines de l’action sociale, mais aussi du développement territorial.
Si les travailleurs sociaux comprenaient ( à peu près) ce qui ce disait quant au «jargon» social, les bénévoles des associations présente étaient largués. Et pour tout ce qui avait trait au développement local , je suis prêt  parier qu’en dehors de quelques fonctionnaires territoriaux, tout le monde était perdu.

La seconde anecdote est amusante, une de mes collègues de travail s’apprêtait à s’absenter quelques jours, elle devait subir des examens médicaux en vue d’une FIV (fécondation in Vitro). En croisant Le trésorier de l’association elle lui explique en quelques mots que son compagnon et elle allaient utiliser une FIV pour faire un bébé.
Le trésorier la regarde et lui dit, «J’ignorais que le FIV prenait en charge ce type de démarches ?!»
En entendant FIV, il avait compris Fond Interministériel à la Ville

Parfois les sigles et les jargons se croisent et l’incompréhension nait. 🙂

Il y a quelques jours, je suis tombé sur une vidéo extraite d’un spectacle de Franck Lepage qui explique comment en se basant sur un jargon étudié on peut tout dire (et surtout n’importe quoi) :

  Qu'est-ce qu'un taxi conventionné par la CPAM ?

de quoi prendre un peu de recul et s’interroger sur ce qu’on raconte.